samedi 14 juillet 2007

Le labyrinthe de Pan

En allant à la projection de ce film (il y a un petit moment déjà...), nous nous attendions à tout sauf à ce que nous avons vu.

Espagne, 1944. Fin de la guerre.
Carmen, récemment remariée, s'installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, le très autoritaire Vidal, capitaine de l'armée franquiste.
Alors que la jeune fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la grande maison familiale un mystérieux labyrinthe. Pan, le gardien des lieux, une étrange créature magique et démoniaque, va lui révéler qu'elle n'est autre que la princesse disparue d'un royaume enchanté. Afin de découvrir la vérité, Ofélia devra accomplir trois dangereuses épreuves...

Au final, un film bien glauque et plutôt sanglant (les scènes du meurtre du chasseur et l'ogre affamé sont assez explicites) qui rend un hommage particulier aux contes de fée. Certains pourraient être choqués par cette violence et crier au scandale alors qu'il aura fallu évacuer de la salle de cinéma les petits mioches en pleurs qui croyaient voir un énième conte Disney bien propre sur lui.

Mais à bien y réfléchir, ces contes, qui nous ont tous plus ou moins bercés - que l'on lit même dans certaines classes de maternelle et de cours préparatoire - sont d'une violence inouïe pour de jeunes enfants. On y croise des ogres mangeurs d'enfants, des monstres impitoyables, des loups affamés et même des parents qui se débarassent eux-mêmes de leur progéniture !

Tout ce réalisme assez "gore", bien loin des paillettes et des sucres candy, est supplanté par les horreurs du monde réel alors qu'il est entre les mains des dictateurs et des fanatiques.

Une oeuvre magistrale.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il semble que vous soyez un expert dans ce domaine, vos remarques sont tres interessantes, merci.

- Daniel